ENTRER EN RÉSISTANCE

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« Si cela peut intéresser quelqu’un, je préfère dire pourquoi j’ai pris le maquis.
Pas pour des prunes, pour des pommes.
En octobre 1942, j’ai pris le tortillard de Ferrières à Castres. Je suis descendu à l’Albinque. Je portais un petit sac de pommes à une parente de Castres. Un monsieur à casquette est sorti de la cahute et m’a dit : “C’est interdit, confisquées !” Il y avait deux flics à côté. Je n’ai su qu’obtempérer J’avais 18 ans, j’étais bien élevé.
Un quart d’heure après, je suis revenu vers la cahute et j’ai vu par la fenêtre le gabelou et les flics manger mes pommes. À la minute même, je suis entré en Résistance, trois mois après à Toulouse, c’était effectif. Tout le reste a suivi.
Il y a toujours et partout des pommes confisquées et des gens méprisés. C’est pourquoi je ne suis pas un ancien combattant, je suis un combattant.
En mars 1945, j’ai rencontré mon gabelou sur le pont Miredames. Le mal que je lui ai fait, m’a fait beaucoup de bien. Méfiez-vous de ceux qu’on méprise. »